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22 Novembre 2020
Et Vian, 100 ans !
Boris Vian aurait eu 100 ans cette année. Quelle ironie pour cet homme-météore né en 1920 et mort à 39 ans. Durant cette brève période de vie, Boris Vian a touché à tout. C’est ce que nous allons vous montrer avec « 7 mondes de Boris Vian ».
Si vous souhaitez vous replonger dans les œuvres de Boris Vian, vous pouvez réserver et retirer les livres qui vous intéressent à
La bibliothèque municipale de Lamorlaye
sur ce lien : http://lamorlaye-pom.c3rb.org/
Ou la médiathèque municipale de chantilly sur ce lien :
http://www.mediathequedechantilly.fr/
Cette publication permet de proposer un contenu de remplacement de l'événement hommage que souhaitait organiser Association Ateliers Studio 32, Cine Club de Lamorlaye, ConcertO École de Musique et l'ALCAD.
Un petit rôle de Boris Vian, avec Jeanne Moreau, dans « les liaisons dangereuses » de R. Vadim en 1960
1/ Boris Vian, écrivain de polar « noir »
Il écrit sous le nom de Vernon Sullivan.
Mais comme il s’agit de Boris Vian, derrière le noir se cache la dérision constante. Le plus connu de ces romans est « j’irai cracher sur vos tombes ». Le seul titre a failli le faire interdire. On peut éviter de regarder le film qui en a été tiré. D’ailleurs, c’est à la projection de celui-ci, en avant-première, que Boris Vian meurt d’un arrêt cardiaque. Ultime pied de nez ?
Critique du film sur le lien ci-dessous : https://www.senscritique.com/film/J_irai_cracher_sur_vos_tombes/468218
Mais Sullivan en a écrit bien d‘autres…. à se procurer dans votre bibliothèque favorite.
(Adaptation en BD)
Ci-après, un extrait du livre « J’irai cracher sur vos tombes » : http://incipit.fr/j%E2%80%99irai-cracher-sur-vos-tombes-2011-03-15
Et de la BD « Elles se rendent pas compte » : https://www.glenat.com/vernon-sullivan-boris-vian/elles-se-rendent-pas-compte-9782344020579#block-views-liseuse-block
2/ Boris Vian, poète en prose
A côté du célébrissime « L’écume des jours », d’où est tirée cette phrase qui le définit bien : « Je ne veux pas gagner ma vie, je l’ai », il a écrit, entre autres, « Un automne à Pékin » qui ne se passe évidemment ni en automne, ni à Pékin.
Il est l’auteur de « Je voudrais pas crever :
https://www.youtube.com/watch?v=_WKNAVuHe4g
et du fameux « Le déserteur » (1ère version), dit ici par Jean-Louis Trintignant :
https://www.youtube.com/watch?v=-zaaSa7GVe0
et sa version plus moderne chantée par Renaud :
https://www.youtube.com/watch?v=vvolGwaMOUs&list=RDvvolGwaMOUs&index=1
3/ Boris Vian, chansonnier
Il a composé nombre de chansons humoristiques, comme la complainte du progrès, mais toujours avec une ironie mordante sur son siècle et ses contemporains :
Ici la version chantée par Boris Vian : https://youtu.be/9PTqTjHs5c0
ou « ne vous mariez pas les filles », ici a cappella :
https://www.youtube.com/watch?v=cVvM20Wc9js&list=RDcVvM20Wc9js&index=1
Il a notamment écrit un blues, avec son compère Henri Salvador, absolument hilarant et intitulé « Blouse du dentiste ».
https://www.youtube.com/watch?v=Di5sdzHYetE
et la version chantée avec Ray Charles : https://www.youtube.com/watch?v=DHxLRjbx_Js
Bref, pour un florilège du talent de Vian, cliquez ici :
4/ Boris Vian, Jazzman érudit
Boris jouait de la trompette (la trompinette disait-il) un peu dans le style de Bix Beiderbecke
Ici avec ses frères interprétant « Sheikh of Araby"
https://www.youtube.com/watch?v=ppzoZYsE0U0
Boris avait une adoration particulière pour Duke Ellington, joueur de piano et chef d’orchestre, ici dans « It don't mean a thing » en 1943 :
https://www.youtube.com/watch?v=qDQpZT3GhDg
et dans « Mood indigo » : https://www.youtube.com/watch?v=x02lJ023tJ4
Il a aussi rencontré Miles Davis, joueur de trompette au son inimitable dans le film de Louis Malle « Ascenseur pour l’échafaud » en 1958
https://www.youtube.com/watch?v=icJw9HXXoXA
Pour en savoir plus sur Boris Vian et le jazz : https://zone-critique.com/2020/03/30/rythmnmood-sensualite-jazz-chez-boris-vian/
Mais au fait pourquoi « Boris » ? Car sa mère, fan d’opéra, a une admiration pour le Boris Godounov de Moussorgski. Comme quoi la musique l’a bercé dès son plus jeune âge.
5/ Boris Vian et l’amitié
Boris a côtoyé Yéhudi Menuhin (ici avec Stephane Grappelli pour jouer « Autumn Leaves »)
https://www.youtube.com/watch?v=XiiUHKQg4rQ
De nombreux peintres comme Joan Miro dont il affectionnait les peintures
Le poète Jacques Prévert, auteur de « La grasse matinée »
https://www.youtube.com/watch?v=VzU14ONfzv0
Et le célébrissime écrivain de « Zazie dans le métro », Raymond Queneau
6/ Boris Vian, pataphysicien
« Equarisseur de 1ère classe » au collège de pataphysique, puis très vite diplômé de l’ordre de la grande Gidouille, Boris Vian, ingénieur centralien, goute le non-sens et l’absurde développé par Alfred Jarry et consorts
A ce titre, il est grand admirateur des cadavres exquis-chers au surréaliste André Breton, coquecigrues, calambours et autres contrepèteries d’un gout le plus souvent douteux, qui font le sel de l’almanach Vermot.
L’esprit absurde de la pataphysique a eu un continuateur célèbre : Jean-Christophe Averty dans son émission « les raisins verts », qui fit scandale à l’époque. Dans le générique, des bébés étaient transformés en steak haché. On est en 1963.
7/ Boris Vian et les lieux : St Germain des près et Montmartre
Boris Vian a hanté les nuits de St Germain des près, jouant évidemment du jazz et faisant des surprises-parties endiablées. Une atmosphère que Danny Brillant a su retrouver :
https://www.youtube.com/watch?v=FFXLwgHB0bk
Il a évidemment connu Juliette Gréco, qui chante ici « Si tu t’imagines » (paroles de Raymond Queneau)
https://www.youtube.com/watch?v=zcrujIHaNiU
et Simone de Beauvoir :
https://www.youtube.com/watch?v=VbCtr-eOfM4
Boris Vian n’a jamais habité St germain des près. Il vivait à l’ombre du Moulin Rouge. Ici la visite guidée de son appartement : https://www.youtube.com/watch?v=djo3ZaOhr2g
Pour en savoir plus sur Boris Vian, le site du centenaire : https://www.borisvian.org/accueil.html
Et pour conclure :
https://www.arte.tv/fr/videos/048893-005-A/tout-est-vrai-ou-presque/